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Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes
Il n'a pu voir mon sourire amusé lorsque j'ai regardé son cul blanc disparaitre derrière le mur et jusqu'à la salle de bain, dans laquelle je sais pertinemment qu'il a craché ce qu'il avait en bouche. Déjà parce que je suis malin, et ensuite parce que je l'ai entendu faire puis se rincer. Je dois malgré tout lui accorder ceci: il a essayé. Lorsqu'il revient, tout penaud, je lui lance un sourire sans arrière-pensée et l’accueille tout contre moi, sa main dessinant distraitement des cercles sur mon torse alors que ma tête se repose contre la sienne. J'apprécie ce calme. J'apprécie notre étreinte. Et puis il s'envole à nouveau. - Faut pas que j’oublie de mettre un réveil ! - Un soupire passe mes lèvres alors que je le laisse se lever à nouveau.
Il disparaît, encore, dans la chambre, et je me redresse pour attraper une petite couverture fine pliée dans l'angle du canapé. J'arrange un peu les coussins contre l'accoudoir pour mieux m'installer, et étend la couverture en la lançant en l'air avant qu'il ne revienne, le visage plongé dans son écran. - Je le mets pour 8h, je dois vraiment bosser demain matin, j’espère que ça gêne pas… - J'ai l'habitude de peu dormir, t'inquiètes pas pour moi. - Il pose finalement son téléphone sur la table basse et je l’accueille à nouveau contre moi, sa main retrouvant le chemin de mon torse performant à nouveau ces caresses appréciées, et je pose la couverture sur lui quand il s'allonge, passant mon bras dans son dos pour mieux le garder contre moi, en profitant pour me saisir de la petite télécommande blanche pour diminuer au minimum l'intensité des lumières, plongeant ainsi la pièce dans une pénombre relative dans laquelle je peux tout juste discerner ses traits, me concentrant ainsi sur la chaleur de son corps et le contact de sa peau.
Je ferme les yeux, profite de ce moment de paix avant de m'endormir, bercé par les caresses de sa main, mais lorsqu'il pose sa question, je suis bien obligé de maintenir mon éveil quelques minutes. - Comment t’as su que… t’aimais les hommes ? - Sans prendre la peine d'ouvrir les yeux, parce que j'y aurais pas vu grand chose de toute façon, je tourne la tête et viens l'embrasser. - Tu t'es regardé? Qui ne voudrait pas de toi? - Dis-je dans un sourire amusé audible dans ma voix. - Mais si tu veux tout savoir, j'ai passé toute mon adolescence à ne pas comprendre... devoir choisir. Il faut aimer les femmes. Ou les hommes. Moi j'ai jamais vu la différence. - Je soupire et resserre mon étreinte. - Enfin, moi je suis pansexuel, c'est différent. Mais pour les hommes... Je sais pas. Je pense que c'est juste un ressenti, un désir. Quand tu vois quelqu'un que tu veux, tu le ressens. Ou quand tu t'imagines avec quelqu'un, tu as une image qui te vient instinctivement, avant d'y placer un visage que ton cerveau t'impose par... convenance. - Que de mots compliqués si tard dans la nuit... - À mon avis faut juste arrêter de réfléchir à tout ça et laisser l'instinct prendre le dessus. Regarde, mon instinct il m'a dit de t'embrasser tout à l'heure, et on s'en est pas trop mal sortis. Nan? - Ajouté-je dans un nouveau sourire avant de l'embrasser à nouveau.
J'ai le bras dans son dos, la tête contre la sienne, prêt à embrasser à volonté. J'ai sa main sur mon torse et une jambe sous la sienne, ou l'inverse, je sais plus. La couverture nous dissimule à partir de la taille, pas qu'on ait de quoi se cacher cela dit, mais je suis toujours mal à l'aise si je n'ai pas quelque chose dessus pour dormir. - Pourquoi est-ce que tu demandes - Oh, j'ai une petite idée de la réponse, je ne suis pas aveugle. Mais s'il demande ça... Peut-être veut il en parler? Je suis exténué, mais j'ai encore assez de force pour ça. Je crois.
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Ven 19 Oct - 17:22
Nocturnal Animals
Craig & Tobias
« I wish that I could disappear / Unzip my skin and leave it here / So I could be no one again » Staind – Blow Away
On pourrait croire que Craig n’arrive pas à rester en place ou que la proximité avec Tobias le gênait. C’était pourtant loin d’être le cas, mais dans le feu de l’action, il avait omis de mettre un réveil et c’était diablement important. Son travail le consumait presque entièrement, et il ne pouvait pas se permettre de manquer un jour sans prévenir. Craig n’était pas du genre à prendre des vacances non plus : la culpabilité de se tenir volontairement loin de ses responsabilités l’aurait empêché de s’amuser tout à fait.
Au moins, ça ne dérangeait pas Tobias qui aurait le plaisir d’entendre le réveil de Craig sonner. Ça va, généralement il mettait de la musique de film en réveil, c’était pas ce qu’il y avait de plus désagréable dès le matin. Une fois ceci fait, il se lova de nouveau contre Tobias, fermant les yeux pour glisser lentement dans un sommeil qui ne voulait pas de lui. Cette soirée avait été riche en émotions, c’était le moins qu’on puisse dire, mais cela avait éveillé nombre de questions chez Craig. À quoi ressemblerait sa vie s’il s’en était rendu compte plus tôt ?
Alors il posa la question à Tobias. Peut-être que lui aurait des réponses, puisqu’il avait l’air bien plus à l’aise avec… tout ça. Apparemment, c’était plus facile pour lui, il avait simplement arrêté de trop se poser de questions et d’y aller au pur instinct. Craig aimerait être capable de faire la même chose, mais il en doutait. Il réalisait qu’il aimait le confort des étiquettes, et qu’en sortir ou en changeait le perturbait plus qu’il n’aurait voulu. Parce que clairement, il ne regrettait rien. Il se demandait seulement ce que ça faisait de lui.
— Je sais pas. Je me dis que j’ai dû louper plein de choses juste parce que je pensais pas être comme ça. Parce que j’ai pas pensé à ça, ou que je croyais pas ça possible… Pour moi hein. Pas en général.
Il haussa les épaules, pour le peu que ça changeait quand on était allongé. Pour ça, il était un peu perdu, il l’admettait. Repartir en arrière pour essayer de comprendre comment il avait pu passer à côté de ça pouvait paraître futile ou inutile, mais c’était le réflexe qu’il avait. Trouver une cause, une raison, un déclencheur, n’importe quoi. Analyser ses relations passées et certaines de ses icônes fictives pour les réinterpréter totalement à la lumière de sa vie d’adulte désormais chamboulée. Concrètement, ça ne l’avançait pas vraiment, mais au moins ça lui prouvait que ce qu’il avait fait avec Tobias n’était pas une erreur.
— Je crois que j’aime les femmes, vraiment, mais du coup je me demande si ça aussi c’est pas juste du conditionnement.
C’était intrigant de voir à quel point les choses pouvaient être simples pour Tobias, et on ne peut plus compliquées pour Craig, alors que, dans les faits, ils n’étaient pas si différents l’un de l’autre. Craig poussa un soupir et se cala de nouveau contre son compagnon d’un soir. Peut-être que c’était le manque qui avait parlé, aussi, songea-t-il, avant de nier de suite. Il se souvenait de s’être fait draguer à l’occasion récemment, et ça n’avait jamais pris… Sûrement la peur de se faire utiliser parce qu’il était un des Élus du Lion ? Pour Tobias, ça n’avait jamais eu l’air de compter et finalement, c’était peut-être ça, la différence décisive.
(c) DΛNDELION
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Dim 21 Oct - 22:59
Nocturnal Animals.
Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes Ft. Craig Forbes
Je sais pas. Je me dis que j’ai dû louper plein de choses juste parce que je pensais pas être comme ça. Parce que j’ai pas pensé à ça, ou que je croyais pas ça possible… Pour moi hein. Pas en général. - Hmm.. - Fais-je simplement pour lui assurer que j'ai bien compris ce qu'il voulait dire. Je n'ai pas vraiment à commenter, après tout c'est son ressenti, sa vie, et je peux comprendre d'où tout ça lui vient. Enfin... Je peux le supposer. Je n'ai moi-même jamais été forcé de choisir, pas plus qu'on ait choisi à ma place, donc je n'ai pas ce sentiment de regret... Pas plus que d'autres sur des choses peut-être moins importantes, ou en tout cas différentes. Mais, malgré tout, je peux comprendre. - Je crois que j’aime les femmes, vraiment, mais du coup je me demande si ça aussi c’est pas juste du conditionnement. - Peut-être...
Ma main dans son dos glisse distraitement de petits gestes infimes, faut dire que la position aide pas, en échos à ses doigts sur mon torse. - Tu sais, ce n'est pas parce que tu aimes peut-être les hommes que tu devrais nécessairement ressentir une forme de dégoût pour les femmes. Les choses ne sont pas aussi radicales. - Les yeux fermés, je n'entends que le son de sa respiration et les bruits de la ville étouffés par les murs et le moteur du frigo à l'autre bout de la pièce. - Alors peut-être que c'est du conditionnement, ou peut-être pas, mais tu seras incapable de le savoir sans y donner une chance. Après tout, si tu as un doute, c'est qu'il y a quelque chose à éclaircir.
Parlant d'éclaircir, je bouge un peu pour tendre mon bras libre par dessus lui et vers la table pour attraper la télécommande blanche et éteindre totalement les lumières. - Oups, salut. - Dis-je en sentant mon visage si proche du sien que je peux sentir son souffle. Et une fois tout éteint, je reprends ma place initiale, franchement pas si éloignée que ça de lui vu comment nos corps sont imbriqués. - Moins de cogitage, plus d'instinct. Fait moi confiance, tu obtiendras beaucoup plus de réponses. - Un sourire amusé étire mes lèvres et je baisse machinalement le volume de ma voix, comme si s'était une confidence, même si on est seul et que je ne parlais pas si fort déjà avant. - Mais je suis content d'avoir déclenché ces questionnements. Tu seras pas venu pour rien. - Et puis, accessoirement, j'y ai pris pas mal de plaisir, alors c'est gagnant- pasencoretoutàfaitgagnant je suppose.
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