Tel est pris qui croyait prendre - Rae



 

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Tel est pris qui croyait prendre - Rae

Lorias Carden
Age : 32
Lettres déposées : 154
Anima : Pigeon
Métier : Polyvalente en chômage
Crédits : Orion pour le magnifique gif de signa' ♥ Roger et moi sommes très contents et te remercions !





Lorias Carden
Affranchie
Dim 26 Aoû - 20:54



Tel est pris qui croyait prendre.
J'avais pu revendre hier le bijou et en tirer une bonne centaine de livres sterling. J'avais deux cent livres à ma disposition et je m'étais empressée d'aller m'offrir de bons repas. J'avais déjà dépensé un quart de cette somme en nourriture et avait décidé de préserver le reste pour me nourrir sur une durée un peu plus longue. Cependant, le manque de bonne nourriture s'était tant fait ressentir que je savais déjà que la somme en question disparaîtrait rapidement dans des repas au restaurant. Je ne savais pas gérer l'argent, c'était une des raisons pour lesquelles on était sur le point de me saisir mon appartement. J'avais reçu un message vocal fort désagréable de mon propriétaire, mais n'ayant pas les moyens de payer la somme demandée, j'avais décidé d'ignorer l'appel. J'avais encore du temps, me disais-je alors, sans considérer le fait que les prochains jours allaient passer très vite et que j'allais perdre le peu de contrôle que j'avais sur la situation.
Pour le moment, je savourais un kebab. C'était mon troisième repas de la journée et il n'était que seize heures, mais il fallait dire que le restaurant gastronique de la dixième avenue était léger en proportions. J'étais à peine repassée par mon appartement, préférant me payer une nuit en motel plutôt que de dormir dans la saleté. Cela faisait longtemps que je ne m'étais pas payée une chambre, car pour cela il aurait déjà fallu que je paie mon loyer.

Je peux en avoir ? Partage meuf, fais pas ta radine.
Il n'attendit même pas que je lui en donne un bout, il sauta sur mon sandwich et picora un morceau avec lequel il s'envola pour aller se déposer de l'autre côté du banc. Je lui lançai un regard noir. J'avais choisi une rue calme du quartier puissant d'Edimbourg pour m'installer sans être embarrassée par une saleté de pigeon, et voilà que Roger m'avait retrouvée. Ces trucs-là me suivaient à la trace, pourtant j'avais pris une douche à l'hôtel. Je croquai un nouveau morceau puis enfournai quelques frites chaudes sans me soucier de la sauce qui se répandit sur mes doigts et mes lèvres. Je passai ma langue sur ces dernières, puis léchai chacun de mes doigts, obtenant pour cela un regard de dégoût d'un passant à qui je fis un doigt d'honneur bien sale. Outré, il poursuivit son chemin, et une pression sur mes cuisses m'indiqua que Roger était revenu à la charge, mais je n'eus pas le temps de réagir, il s'envola avec un gros bout de pain dans le bec.
Je vais te plumer, Roger. Puis je te grillerai et te donnerai à manger au premier chat de gouttière que je verrai.
Je soupirai. On ne pouvait même pas manger tranquille. Tant pis. Je croquai à pleines dents le sandwich encore une fois, de la sauce tombant sur le jean. Je haussai les épaules et continuai de manger. Ce n'était pas mon pantalon de toute façon. J'avais bien fait de le voler, même si les vêtements étaient un peu trop larges pour moi, autant sur les cuisses que sur la poitrine. Rae avait des courbes plus savoureuses, courbes dont j'avais pu profiter l'autre soir.
Je saisis une poignée de frites et l'enfournai dans ma bouche, joyeuse de pouvoir m'empriffrer, pour une fois que j'avais assez d'argent pour manger plusieurs fois par jour. Je mangeais n'importe comment, mais je mangeais à ma faim.
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Rae Lucas
Age : 27
Lettres déposées : 181
Anima : Rouge-Gorge
Métier : Enseignante à l'académie
Crédits : avatar: SWEET POISON





Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Dim 26 Aoû - 21:35
tel est pris qui croyait prendre
Non, les petites déceptions n'apprennent pas à supporter les grandes, ni les grandes les petites ; les premières demandent beaucoup de patience, les secondes, beaucoup de force. Anne Barratin

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Depuis hier, j'harcelais Echo pour qu'il parcourt la ville à la recherche de la voleuse. Même durant mon cours du vendredi après-midi, il était revenu et je voyais bien qu'il était bredouille. Alors plutôt que de le laisser se reposer, je l'ai envoyé à nouveau en vadrouille. Il se plaignait de devenir trop lourd en hiver à force de manger trop de graines bien grasses, alors je préparais sa condition physique. J'avais dû faire de mon mieux lors du cours pour ne pas paraître distraite, mais je savais que mes élèves n'étaient pas dupes. La nuit ardente passée avec la brune était déjà loin, je ne pensais plus qu'aux effets qu'elle m'avait volé. Je lui en voulais énormément pour cela et je n'avais désormais plus qu'un but: la retrouver. Alors dès que j'eusse fini mon travail pour la journée, je suis montée dans ma voiture et me suis baladée dans les rues de la ville. J'avais évité tout le monde à l'Académie, en tout premier Carlos et Sam qui voulaient me poser tout autant de questions que je pouvais m'en poser la veille. J'avais plus important à faire, alors mes amis devraient attendre.

En rentrant bredouille chez moi le vendredi soir, j'ai directement changé les draps de mon lit. Je ne voulais plus de son odeur qui me donnait l'impression d'être omniprésente. Lexa était partout dans cet appartement. J'ai également lancé ma robe dans la machine à laver, ne désirant plus la voir jusqu'à nouvel avis.
Enfin, c'était samedi. J'avais toute la journée pour fouiller les moindres recoins de la ville, Echo avec moi. Il était d'accord de faire les recherches quand je m'y mettais aussi. Il n'aimait pas faire les choses seuls, malgré qu'il s'agisse d'un petit oiseau au tempérament plutôt solitaire d'habitude.  

J'étais à bord de ma voiture en plein après-midi quand Echo me fit signe de lui ouvrir la fenêtre. Je l'ouvris et il s'engouffra dans l'habitacle, avant de s'en aller à nouveau et je compris qu'il l'avait trouvée. Je suivis le petit oiseau à travers la ville tandis qu'il me guidait à la salope voleuse. J'avais développer une réelle haine envers elle pour m'avoir utilisé pareillement et je comptais bien le lui faire comprendre. Je n'y croyais pas qu'Echo ait fini par la trouver. Elle pouvait être n'importe où, peut-être même aurait-elle pu quitter la ville. Elle aurait pu monter dans un avion et s'envoler à des kilomètres d'ici, à l'autre bout du monde. Mais non, elle était restée ici. Et cette fois-ci c'était moi qui allait la piéger. Car j'étais furieuse.
Le rouge-gorge me fit signe de me garer en se posant sur une place vide, ce que je fis. En sortant de la voiture, je l'aperçus, à quelques mètres de moi, sur un banc. Elle savourait un kebab. Et... Ses vêtements. Je n'en revenais pas. En plus de m'avoir volé mon collier, mon argent, elle s'était servie dans mon armoire à habits ! Ca y est, j'étais hors de moi.

Je profitai d'être dans son angle mort pour m'approcher d'elle. Les poings serrés, j'entendais le piaillement d'Echo me suppliant de garder mon calme mais ses efforts étaient vains. Elle m'avait pris ce à quoi je tenais le plus, un souvenir très précieux d'une personne décédée. J'arrivai rapidement vers le banc et avant même de lui laisser le temps de dire quoi que ce soit, j'attrapai son kebab répugnant et le lançai dans la poubelle à côté du siège où elle était assise. Rends-moi ce que tu m'as pris maintenant... sale pétasse continuai-je dans ma tête. Au moins, elle ne pourrait pas me reprocher de l'avoir insultée. Car mon dieu qu'est-ce que je me retenais de lui cracher à la gueule tout de suite.


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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Dim 26 Aoû - 22:00



Tel est pris qui croyait prendre.
Je m'apprêtai à croquer une nouvelle fois dans mon kebab quand il quitta subitement mes mains pour atterrir dans la poubelle. Ce n'était clairement pas un coup de Roger. Frustrée, je levai la tête, prête à agresser en retour mon voleur de kebab. Je ne dis rien sur le coup. La surprise me gifla en pleine face. Rae. Elle m'avait retrouvée. Comment avait-elle pu... ? Mon visage se referma face à ses paroles dures. Elle était évidemment en colère, ce n'était pas une surprise, ce qui s'avérait surprenant était le fait qu'elle m'ait retrouvée, si vite qui plus est. Je ne m'attendais pas à ce qu'un autre pigeon vienne me voir aujourd'hui. Ce cas de figure ne m'était jamais arrivé. Edimbourg était une assez grande ville pour que je pusse m'y promener aisément sans rencontrer mes anciens pigeons. Seul Roger avait su me trouver en toute circonstance. Rae n'avait pas l'allure de Roger, exception faite pour ce moment précis où son visage torturé par la colère et ses grands yeux ronds me rappelaient légèrement le voleur de pain. De plus, elle aussi s'en était pris à mon kebab. Rae devait être la femelle Roger.

Je ne savais pas comment réagir. Je ne pouvais lui rendre ce que je lui avais pris, déjà car j'avais vendu le collier, ensuite car j'avais déjà dépensé une part importante de la somme volée. Je me sentis piégée à mon tour, et cherchai l'erreur que j'avais pu commettre. Rae ne savait rien de moi, elle n'aurait pu me retrouver à cause d'informations que je lui aurais divulguées, et il faudrait beaucoup de chance pour retrouver un inconnu dans une ville aussi grande qu'Edimbourg. C'est ça, Rae était une sorcière.
- Déjà tout utilisé, déclarai-je avec un haussement d'épaules, feignant l'indifférence.
J'imaginai qu'elle me laisserait tranquille si je lui répondais aussi nonchalamment, mais cela restait peu probable. Elle m'avait déjà retrouvée, quelque chose me disait qu'elle ne lâcherait rien. Je ne pouvais que lui dire que j'avais tout utilisé, ce qui était en partie vrai, et espérer qu'elle ne prévienne pas la police. Cependant, je doutai que Rae appelle la police. Quelque chose me disait qu'elle voulait régler ça elle-même, et cela n'annonçait rien de bon.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
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Dim 26 Aoû - 22:23
tel est pris qui croyait prendre
Non, les petites déceptions n'apprennent pas à supporter les grandes, ni les grandes les petites ; les premières demandent beaucoup de patience, les secondes, beaucoup de force. Anne Barratin

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Voir le kebab s'envoler et atterrir dans la poubelle m'éprit d'un soulagement de courte durée. J'avais envie de faire voler en éclat, tout ce qui m'entourait et Lexa avec. En fait, je ne savais même pas comment l'appeler, car j'étais certaine qu'elle m'avait fait part d'une fausse identité. Elle s'était inventée une vie avec moi, tout cela dans l'espoir que l'on ne se recroise plus jamais. Mais mes efforts conférés depuis la veille avaient porté leur fruit. Je l'avais retrouvée et la voir si surprise de me revoir me fit méchamment plaisir. Elle ne s'y attendait pas à celle-là. Pour la première fois avec elle, je me sentais en position de force. Echo se posa sur la branche d'un arbre à quelques mètres de là, aux premières loges pour assister au déchaînement de ma haine sur cette femme qui m'avait fait rêvé l'espace d'une nuit.

Quand elle haussa mollement les épaules, déclarant sans intérêt aucun qu'elle avait déjà tout utilisé, je vis rouge. Comment ça, tout utilisé ?! N'avait-elle tout de même pas vendu mon collier ? A cette idée, je sentis mes propres épaules s'affaisser et mon coeur se tordre sous le poids de cette nouvelle. Dans ses vêtements trop grands qu'elle venait de tâcher avec sa sauce de kebab dégueulasse, elle n'avait plus l'air de la belle Lexa que j'avais rencontrée dans sa magnifique robe. Plus les secondes passaient et plus et je me rendais compte avec dégoût que je m'étais faite avoir sur toute la ligne par cette connasse. Cette nouvelle me fit plus mal encore. Je m'étais faite manipulée. Comme Riley l'a eu fait avant moi.
-Me dis pas que t'as vendu le collier, demandai-je d'une voix soudainement plus calme, en proie à un doute immense. Mon corps tout entier se détendit à cette idée, mes poings lâchèrent tandis que je fixais la brune dans les yeux, à la recherche de sa conscience. Elle s'était servie de moi pour profiter de mon corps, me voler, et se foutre de ma gueule. N'avait-elle donc aucune compassion ? Aucune gentillesse, générosité, ou envie de semer une goutte de bonheur autour d'elle ?
Je ne portais plus ce collier depuis longtemps, il me rappelait trop ma mère et ce jour heureux que nous avions vécu. Quand je le voyais, je me remémorais cette anniversaire avec mon père, ma mère, mon frère. Nous étions tous autour de la petite table de la cuisine de notre petit appartement à Edimbourg. Maman avait préparé un gâteau, mon préféré puisqu'il s'agissait d'une forêt noir. Après avoir soufflé mes dix bougies, elle était apparue dans la fumée qu'avaient dégagées les mèches brûlées avec un petit paquet. Je l'ai déballé puis ouvert, et j'avais trouvé ce collier, l'arbre de la vie dans un cercle, son feuillage était orné de petits strass. J'avais sauté au cou de maman, à celui de papa aussi et Luke nous avait rejoint. Nous étions heureux à ce moment-là de nos vies. Maman n'était pas encore malade, ou du moins, elle ne devait pas encore le savoir. Car trois années plus tard, elle était partie pour de bon, ne laissant derrière elle que des pleurs et ce magnifique collier.

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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Dim 26 Aoû - 22:47



Tel est pris qui croyait prendre.
Elle était vraiment très en colère, et je ne voulais toujours pas me laisser aller à la culpabilité, car elle avait déjà beaucoup dans sa vie et qu'elle était furieuse pour la disparition de quelques petits biens. Son égo lui faisait sûrement le plus mal, car je l'avais bernée aisément en me servant de son désir et de son questionnement sur sa sexualité. Elle devait me prendre pour une personne horrible, voire un peu débile vu mon allure actuelle, mais j'avais quand même réussi à l'avoir, et c'était déjà une belle victoire en soit. Elle enchaîna sur un ton plus calme, et je haussai un sourcil à sa question. Elle s'attendait à ce que j'en fasse quoi, de ce collier ? Bien sûr que je l'avais vendu ! C'était de l'argent qu'il me fallait, pas un bijou.
- J'avais besoin d'argent, précisai-je pour confirmer sa théorie.
Mais en répondant ceci, je me demandai si le dit collier avait une valeur particulière pour elle. Je ne savais pas ce que ça faisait d'être attachée à un objet, puisque je n'avais jamais rien eu de particulier à moi. Ma mère avait toujours dit que je n'étais pas assez sage pour recevoir des cadeaux, et c'est comme ça que j'avais commencé à voler des jouets étant enfant. De fugue en fugue, de maison d'accueil en maison d'accueil, j'avais perdu le peu qui m'appartenait, et je n'avais jamais été capable de faire quelque chose mien.

La culpabilité me traversa un instant l'esprit, mais celle-ci était encore une fois cernée de jalousie. Rae et moi avions des vies radicalement différentes. Je ne pouvais la comprendre, et elle ne pouvait me comprendre non plus. Elle ne pouvait imaginer à quel point le vol de biens appartenant à autrui pouvait être un geste commun pour une fille venant de mon milieu. Quand vous grandissiez dans un taudis, livré à vous-mêmes, vous grandissiez sans morale. Seules mes émotions humains pourraient me ramener à la raison, mais encore une fois, j'étais confuse, car je ne connaissais pas l'étendue des dégâts causés à Rae.
- Il t'importait tant que ça, ce collier ? demandai-je tout de même, car peut-être que j'avais fait une connerie plus grande que je ne l'imaginais et que je m'étais embourbée dans un profond merdier en décidant de voler ce bijou.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
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Lun 27 Aoû - 18:35
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Une bonne moitié de ma colère se transforma en espoir: celui que Lexa n'ait pas vendu le collier. Et si elle avait agi de la pire manière possible, je devais reconnaître qu'elle était maligne. User de son physique quasi parfait pour trouver la minette qui allait mordre à son hameçon, la sauter puis la voler pendant son sommeil. C'était un stratagème détestable, d'autant plus que je lui avais fait par de mes doutes et elle avait clairement compris mes allusions. Elle s'était servie de moi pour que je lui offre un verre qu'elle n'eut même pas terminé, elle s'était débrouillée pour que je lui paye le taxi, que je lui prête mon corps et voilà que je ne lui avais pas encore assez donné. Il avait fallu qu'elle me vole. Cette fille avait-elle une limite ? Ou ne serait-ce qu'un peu de bon sens ? Visiblement non, j'étais tombée vraissemblablement sur la pire des pestes.
J'avais besoin d'argent. A cet instant, j'hésitai à la tuer sur place en lui infligeant les pires douleurs ou à m'effondrer sur le trottoir en chialant. Malheureusement pour moi, je ne pouvais pas la tuer de sang froid bien que j'en avais vraiment l'envie. Et aussi, il me restait beaucoup trop de dignité pour que je fonde en larmes. Alors je me contentai de m'asseoir, à l'extrême opposé du banc pour être certaine de n'avoir aucun contact physique avec elle et mon regard se perdit dans le vide. Le seul souvenir important de ma mère qu'il me restait: envolé. Disparu à tout jamais. Je me sentais vidée car blessée au plus profond de mon coeur, je me déversais de mon sang.

-Ouais, claquai-je en tournant mon regard vers elle, dans lequel brûlaient les flammes de l'Enfer. Si mes yeux démontraient autant de haine, ça n'était pas le cas de ma posture: mes épaules affaissées, mes mains jointes entre mes cuisses. J'étais partagée entre la colère et la tristesse et je ne savais laquelle choisir car de toute manière, le mal était fait: Lexa avait vendu le collier. Je ne sais pas où, je ne sais pas à qui, je ne sais pas pour combien d'argent. Je n'aurai jamais aucune chance de le retrouver.
Et je ne comptais pas lui expliquer pourquoi ce bijou m'importait. La brune connaissait déjà bien trop de choses sur moi: mon prénom, mon métier, mon orientation, où je vivais, ma vie. Je ne comptais pas encore lui expliquer la signification de ce collier. Je ne voulais plus rien lui apprendre sur moi. Je voulais juste me casser loin, à des kilomètres d'ici, afin de couver cette haine qui grandissait à son égard. Mais, abattue, je ne trouvais pas la force de me lever et demeurai sur ce banc. Mon regard se perdait dans le vide et des mots si forts, exprimant tout ce que je ressentais pour elle, s'échappèrent d'entre mes lèvres tremblotantes. Vraiment une belle salope. Je me rendis compte quelques secondes plus tard de ces mots sauvages, échappés de mon esprit. Mais je ne réagis pas, car en réalité j'en avais rien à foutre. Elle pouvait me casser la gueule si elle le voulait, c'était bien là le dernier de mes soucis.
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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Lun 27 Aoû - 19:11



Tel est pris qui croyait prendre.
Peut-être que pour elle, un objet pouvait avoir une valeur si précieuse que sa disparition lui causait le plus grand mal, comme si elle avait perdu quelqu'un avec ce collier. Mais ça, je ne pouvais pas le comprendre non plus, puisque je n'avais jamais rien perdu. Je faisais encore mon possible pour éviter ma mère qui prenait quelques rares fois des nouvelles histoire de savoir si j'étais enfin morte et qu'elle pouvait m'enterrer et oublier mon existence méprisable. Je l'avais déçue toute ma vie, sans qu'elle se rende compte que je n'aurais pas été ainsi si elle n'avait pas failli à son rôle de mère. Tout avait commencé dans un foyer instable.
Rae s'assit à l'autre bout du banc. Je lui jetai un rapide regard, confuse. Elle avait l'air furieuse, mais aussi sur le point de s'effondrer. Je n'arrivais pas à dire si elle allait s'en prendre à moi ou tomber en larmes. Tout ça pour un collier ? Il était donc aussi important qu'un être perdu. Rae faisait partie de ceux qui mettaient de la valeur en les choses et en avaient besoin pour garder des souvenirs auprès d'eux. J'en avais croisé plein, des gens comme ça, et je me demandais encore pourquoi ils se compliquaient autant la vie. Pourtant, j'avais une âme, et voir un pigeon souffrir de mes actions me faisait quand même quelque chose. Je réfléchis un instant. Je vis un truc gris passer devant moi, puis un truc tomba sur ma tête. Putain, encore lui. Je levai les mains en l'air pour le dégager de mon crâne et maugréai. Deux pigeons à la fois, c'était trop. Il fallait que je m'en débarrasse d'un et que je trouve une solution à cette situation inconfortable.

Je me tournai de biais pour voir Rae dans sa totalité et soupirai.
- Je te le rendrai, déclarai-je, sachant très bien que j'allais le regretter fortement ensuite. Retrouve-moi ici dans quatre jours et je te rends ton foutu collier.
Je ne savais même pas s'il m'était encore possible de le récupérer, mais tant pis, il fallait que j'essaie. Je ne pouvais pas risquer de me faire coincer vu le nombre de vols commis, et si je laissais Rae déprimer pour la disparition de son collier, ça me retomberait forcément dessus. Ayant déjà utilisé une bonne partie de l'argent, je doutais pouvoir le récupérer aisément, si encore il n'avait pas déjà été revendu. Je n'avais pas le choix. Je devais le récupérer. Rae m'avait trouvée une fois, et vu les circonstances je doutais que ça ne fût qu'un simple hasard. Il y avait bien un truc...
Un bec picora ma chaussure.
- Mais casse-toi ! hurlai-je à Roger, qui ne cessait de m'emmerder alors que j'étais déjà bien embourbée dans mes propres conneries.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Lun 27 Aoû - 19:34
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Je ne savais pas quoi faire, alors je restais là. Pour faire quoi, j'en avais vraiment aucune idée. Le silence s'installa entre nous et l'espace d'un instant, je me demandai si Lexa était encore là. Elle aurait très bien pu se casser, car après tout, elle en avait rien à foutre de moi. Car si elle en avait quelque chose à faire, elle m'aurait pas volée comme elle venait de le faire. Je ne demandais pas à ce que l'on devienne copine suite à notre nuit torride, mais j'espérais que cela aurait créé un lien. Un lien un peu spécial certes, mais j'avais osé espéré que l'on se reverrait. Je n'aurais pas pensé la retrouver dans de telles circonstances et vu dans quel état elle m'avait mise, j'aurais préféré ne jamais la rencontrer. Elle bousculait ma vie alors que je la menais si bien depuis ces derniers mois. Je m'étais reprise en main, la tête haute. J'avais laissé mes idées noires derrière moi, ce qui comprenait bien évidemment mes souvenirs douloureux avec Riley. A un moment de ma vie, je m'étais demandé si j'allais m'en sortir, si j'allais finir heureuse avec quelqu'un que j'aimais, ou si j'allais faire le reste de ma vie avec Riley car il aurait su me manipuler jusqu'au bout pour que je reste avec lui. Ce type détestait la solitude, il devait avoir quelqu'un pour s'occuper de lui comme un enfant. Et j'avais perdu tellement de temps avec lui que je m'étais promise de ne plus jamais récidiver. Rappelez-moi ce que j'étais en train de faire avec cette voleuse ? Ah oui. Je perdais mon temps.

Un roucoulement attira mon attention. Je levai un coup d'oeil discret vers la brune mais en gardant toujours ma tête bien droite. Un pigeon venait de se poser sur sa tête. Lexa le repoussa en agitant les bras et celui-ci s'envola avec son air penaud. C'était du jamais vu. Ces oiseaux avaient beau être habitués à l'homme, ils ne s'en approchaient jamais aussi près. Là, c'était comme si Lexa murmurait à l'oreille des pigeons.
Et visiblement, ce piaf lui avait remis les idées en place. Je faillis ne pas la croire quand elle m'annonça qu'elle allait le retrouver. Je te le rendrai.: je notais ça dans ma tête. Le temps était au futur, pas de signe du conditionnel ou de quelconque autre fourberie. Peut-être le pensait-elle sincèrement. Lexa avait dû remarquer mon désarroi, aussi fort fut-il pour en détrôner ma colère, et avait enfin ressenti un brin de compassion et de culpabilité. J'avais presque envie de l'applaudir.
-Te fous pas de ma gueule. J'avais vraiment de la peine à la croire, il me fallait une confirmation de sa part. Je ne comptais pas me déplacer à l'autre bout de la ville en pleine journée de travail pour rien.
Je faillis ne pas remarquer le même pigeon qui mordillait la chaussure de Lexa. (Celles-ci au moins ne m'appartenaient pas, j'en étais certaine vu l'état) C'est quand elle le fit fuir que je le vis s'envoler un peu plus loin, mais pas trop quand même. C'est alors que le rouge-gorge pointa le bout de son nez et rejoint son congénère oiseau sur le bitume en piaillant. Je fis mine de ne pas le remarquer, Lexa devait en avoir bien rien à foutre des animaux ailés, contrairement à moi. Si t'es pas là au rendez-vous, compte sur moi pour te retrouver. Je n'aurai qu'à suivre les pigeons. Je disais cela ironiquement évidemment, mais aussi en guise d'avertissement. Parce que si elle se foutait encore une fois de moi, elle allait s'en souvenir. Je ne laisserai pas passer sa deuxième chance, la prochaine fois je laisserai toute ma rage se déverser sur elle, même si je devais venir à lui refaire la figure.
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Lorias Carden
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Lorias Carden
Affranchie
Lun 27 Aoû - 20:07



Tel est pris qui croyait prendre.
Elle ne me croyait pas, et elle avait peut-être raison. Je n'avais aucune idée de ce que je faisais, comme d'habitude, et l'idée de récupérer ce collier me donnait la nausée, car je savais que ça ne serait pas une maigre tâche. Autant aller récupérer Perséphone mille fois aux enfers que d'essayer de ravoir ce collier. J'observais Roger en train de jouer avec un petit oiseau quand Rae me fit sa remarque de travers. J'avais bien compris qu'elle me retrouverait si je ne tenais pas parole, elle l'avait déjà montré aujourd'hui. Elle avait dû implanter une puce traqueuse dans mon vagin l'autre soir, je ne voyais que ça. J'étais quand même bien curieuse de savoir comment elle s'y prenait pour trouver quelqu'un ainsi, et je me lançai tout de même à poser la question bien que je doutais obtenir une réponse.
- Tu ne me retrouveras pas ailleurs qu'ici, la provoquai-je.
Je retins une remarque sur les pigeons. Rae avait dû remarquer qu'ils me collaient, tout comme elle, finalement. Je me levai, lassée, et déçue d'avoir perdu mon déjeuner. Je n'avais pas souvent les moyens de me payer un kebab, alors savoir que Rae avait gâché le kebab que - indirectement - elle avait elle-même payé me frustrait. Je rejoignis la poubelle et me penchai, tirant la boîte jaune hors de celle-ci. La moitié de ce qu'il me restait à manger plus tôt était tombé dans le fond de la poubelle, mais une poignée de frites était encore conservée par la boîte. J'ôtai le couvercle brisé par la chute et le laissai retomber dans la poubelle. J'avalai une frite, puis deux, et encore une troisième. On ne gâchait pas un kebab.

Rae était encore sur le banc et je me demandai si elle avait l'intention de camper là.
- Tu comptes attendre quatre jours ici ? la provoquai-je encore une fois. Moi non, en tout cas, dis-je en enfournant la dernière petite poignée de frites d'un coup pour rejeter la boîte vide dans la poubelle. Je m'essuyai les mains sur mon (son) jean et la bouche sur le (son) vêtement qui couvrait mon épaule. Au fond, j'espérais que Rae soit dégoûtée et s'en aille aussitôt pour ne plus jamais revenir. Mais encore une fois, si elle m'avait retrouvée, ce n'était sûrement pas pour abandonner maintenant. Elle allait me harceler pire encore que Roger, comme si je n'avais que ça à faire.
En tout cas, Rae devait être sacrément déçue. Elle qui pensait passer la nuit avec une femme respectueuse et attentionnée, elle découvrait aujourd'hui qu'elle avait couché avec une demi-clocharde. Ça me peinait un peu, parce qu'au fond, je n'avais jamais voulu finir ainsi.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Lun 27 Aoû - 20:42
tel est pris qui croyait prendre
Non, les petites déceptions n'apprennent pas à supporter les grandes, ni les grandes les petites ; les premières demandent beaucoup de patience, les secondes, beaucoup de force. Anne Barratin

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Je ne savais pas si je pouvais lui faire confiance. Mon fond rancunier me hurlait de laisser cette nana de côté, scandant qu'elle allait à nouveau disparaître. Contrairement à mon fond altruiste qui lui, me murmurait que je devais lui laisser une seconde chance. Tout le monde y avait droit après tout. Malheureusement pour moi, dans mon esprit, c'était souvent mon fond altruiste qui prônait sur le rancunier. Pour l'instant, je demeurais hésitante sur la question car elle m'avait réellement fait un sale coup qui restait en travers de ma gorge. Je pris la décision de ne lui faire confiance qu'une fois que l'on se reverrait quatre jours plus tard. Je ne lui donnais pas beaucoup de chance de retrouver le collier, mais si elle se pointait au lieu de rendez-vous en m'expliquant en toute honnêteté qu'elle ne l'avait pas trouvé, alors je ne pourrais pas lui en vouloir. Enfin, si. Elle avait tout de même volé le collier elle-même. Et ça, c'était impardonnable. Impardonnable Rae, mets-toi ça en tête.

Alors, Lexa, qui avait déjà bien baissé dans mon estime depuis notre première discussion jeudi soir, poursuivit sa chute libre. Quand elle se leva en direction de la poubelle, je n'en crus pas mes yeux. J'hésitai même à me boucher ces derniers comme on le ferait à un enfant quand elle enfouit son bras au fond du trou, récupérant la boîte de son kebab. Un air dégoûté se dépeignit sur mon visage, de mes yeux à ma bouche en passant par mes joues et le nez. Elle n'allait quand même pas... Ah, si. Elle avait vraiment mangé les frites au fond de la boîte que j'avais lancé dans la poubelle quelques minutes plus tôt.
Puis, je la vis s'essuyer ses doigts dégoulinant de sauces sur mes vêtements. Mon pantalon, mon pull, mon pull adoré, y passèrent. Cette fille cherchait vraiment la provocation. Elle était prête à tout, même à se faire passer pour une grosse dégueulasse puante et malpropre. Elle avait l'air si soignée dans sa robe l'autre jour. J'avais l'impression de découvrir la vie cachée d'une star dans un magasine: sublime sur ses posts instagram et réellement dégoûtante dans la vraie vie. Encore une fois je me voyais mordre à son hameçon. L'envie de la démonter me remonta en pleine tronche et je bondis de mon banc.
-Profite de tes quatre jour de répit pour nettoyer mes fringues. Je les veux en même temps que le collier, il ne s'agit pas d'une éventualité.
Je fis un pas de plus dans sa direction, sans trop m'approcher d'elle. Tout d'elle m'évoquait le dégoût. Le dégoût d'avoir couché avec une femme aussi sale intérieurement qu'extérieurement. Elle n'avait pas l'air d'avoir retardé la douche, mais j'avais l'impression qu'une odeur se traînait derrière elle. L'odeur du mépris, du vol, de la nonchalance, le mensonge... Mon regard avait beau être bleu, à cet instant, il était brûlant.
-Lexa, et même si c'est pas ton vrai nom j'en ai rien à faire, tu viens de te coller la pire aux bask'. Crois-moi, je suis aussi très douée à ce petit jeu. Me contrarier contre elle, c'était lui ouvrir de nouvelles portes pour me provoquer. Mais je tenais à lui faire comprendre que lorsqu'on me faisait chier, j'adorais rendre la pareille. L'obstination était un bon avantage pour la vengeance.
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Lorias Carden
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Crédits : Orion pour le magnifique gif de signa' ♥ Roger et moi sommes très contents et te remercions !





Lorias Carden
Affranchie
Lun 27 Aoû - 21:04



Tel est pris qui croyait prendre.
Elle semblait se tuer à la tâche pour me faire peur, laisser émaner du danger venant d'elle. N'avait-elle pas remarqué que j'étais une cause perdue ? Que si j'avais peur, je n'aurais pas fait de connerie en premier lieu ? Que je ne serais pas là aujourd'hui à manger un kebab payé avec de l'argent volé ? Le kebab que je n'avais pu terminer à cause d'elle. Quel gâchis.
Rae exigeait son collier, mais ça ne suffisait apparemment pas pour Madame, puisqu'elle voulait aussi récupérer ses vêtements, propres. Je ne nettoyais déjà pas mon appartement, je n'allais pas non plus laver des vêtements qui ne m'appartenaient pas. D'ailleurs, je ne lavais pas mes propres vêtements non plus. Il fallait dire que la plupart était volée. Rae se lança le défi d'être la pire des emmerdeuses, et je me retins de lui annoncer qu'il fallait être fort pour battre Roger.

Comment lui dire que ses menaces n'avaient pas l'effet escompté ? Comment avouer à quelqu'un qu'on s'en fichait de vivre ou mourir ? Le pire pour moi serait d'être dénoncée à la police, car alors ma mère serait mise au courant et elle se ramènerait ici pour suivre l'affaire. Et encore, ce ne serait peut-être pas si grave que ça puisque, avec tous les vols, je finirais certainement en prison et je serais logée et nourrie pendant des mois, voire peut-être des années. Logement payé par les impôts des gens trop honnêtes comme Rae. Je retins un sourire. Elle pourrait m'envoyer en taule qu'elle financerait encore mon bien-être.
A son défi, je me contentai de hausser les épaules. Si ça l'amusait de mettre en avant ses capacités d'orientation hors normes, tant mieux pour elle. J'avais mieux à faire, comme trouver une solution pour récupérer ce fichu collier.
- A dans quatre jours, lançai-je lassement avant de tourner les talons pour quitter cette place qui ne me paraissait plus aussi paisible que précédemment.
Rae était agréable au lit, mais infernale à vivre.
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Rae Lucas
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Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Lun 27 Aoû - 21:28
tel est pris qui croyait prendre
Non, les petites déceptions n'apprennent pas à supporter les grandes, ni les grandes les petites ; les premières demandent beaucoup de patience, les secondes, beaucoup de force. Anne Barratin

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J'aurais dû tourner les talons. Tout de suite après avoir dit cela car je savais qu'un nouveau pic de nonchalance de sa part me rendrait hystérique. Elle savait me faire réagir, et pas seulement moi. La plupart des gens, à moins qu'ils soient aussi jmenfoutiste qu'elle, feraient comme moi. Elle jouait dans la provocation, dans celle qui en avait rien à faire de tout. En faisait cela, ne cherchait-elle pas à se cacher de quelque chose ? Ou à se protéger peut-être ? Qu'avait-elle vécu pour être si renfermée ? Je ne pouvais pas croire que l'on ait élevé ainsi un enfant. La vie avait dû la formater ainsi, sans morale, à voler pour survivre et à courir les boîtes aux entrées gratuites pour trouver ses proies. J'étais consciente que nous ne recevions pas tous la même éducation. Malgré le malheur qui s'était abattu sur ma famille, j'avais eu la chance d'avoir une éducation impeccable au près de mon père et mon frère. Ils m'avaient appris la vie que j'avais dû apprendre à aimer, loin de ma terre d'origine, loin de ma mère. Je leur devais énormément pour cela, car les deux hommes les plus importants de ma vie avaient toujours été là pour moi. Jamais ils ne m'avaient tourné le dos. Et justement, il devait en être autrement pour Lexa. Ou disons, la brune.

La brune qui me salua tout aussi mollement que d'habitude, montrant clairement qu'elle en avait rien à foutre de ma menace. Encore une fois, mon poing se serra et l'envie indescriptible de l'envoyer dans sa figure me menaça. Heureusement pour elle, elle avait rapidement pris la route à l'opposée de la mienne. Je la regardai s'éloigner, puis disparaître au coin d'une rue. Le pigeon s'envola lui aussi, et Echo vint se poser sur mon épaule. L'endroit était désert pour un samedi après-midi, et je savais que c'était pour cela qu'il se montrait si docile. Et aussi pour chercher à me calmer car il me sentait bouillonner. Je n'attendais qu'elle plus qu'une chose: récupérer ce qui m'appartenait. Puis j'en aurai fini. Je tournerai la page rapidement sur ce coup d'un soir prolongé qui m'aura bien pourri la vie l'histoire de quelques jours.

C'est contrariée que je rejoignis ma voiture, grimpant au volant. Je sortis de la place de parc et donnai un coup d'accélérateur qui fit rugir le moteur comme je ne pouvais le faire afin d'extérioriser un peu de haine.
Maintenant, il ne restait plus qu'à savoir si elle se pointerait au banc dans quatre jours.


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TO BE CONTINUED...
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