Life is about more than just surviving - Rae



 

teaser

contexte et intriguesbases à connaîtreLes bottins
« minimum un rp par mois ∴ moyenne de 400 mots par réponse. »

staff

James DANVERSmpprofil

Membre à l'affiche

Joel Knightfiche joueur

Chronologie du forum

  • 02 février 2019CONCOURS - Bande annonce forum.
  • 09 novembre 2018NOUVELLE INTRIGUE - La naissance de la Résistance.
  • 07 novembre 2018NOUVEAU DESIGN - L'hiver arrive sur Instincts !
  • 28 octobre 2018WOULD YOU RATHER - Halloween event.
  • 15 août 2018Ouverture de la partie jeu.
  • 01 août 2018Ouverture générale du forum et des inscriptions.
  • 03 juillet 2018 Création du forum.
Discord
« 18 personnages dont 2 double-comptes »

Prédéfinis Scénarios








 :: Rencontre des Esprits :: Edimbourg (l'Alliance) :: Quartier Calton Hill Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Life is about more than just surviving - Rae

Aller à la page : 1, 2  Suivant
Lorias Carden
Age : 32
Lettres déposées : 154
Anima : Pigeon
Métier : Polyvalente en chômage
Crédits : Orion pour le magnifique gif de signa' ♥ Roger et moi sommes très contents et te remercions !





Lorias Carden
Affranchie
Mer 26 Sep - 13:14



Life is about more than just surviving.
J'avais dû la quitter à contrecoeur. La nuit suivante avait été terrible. Même une fois libre du travail, j'avais eu du mal à trouver le sommeil. La nuit m'avait semblée plus froide que toutes les autres auparavant. Mon duvet n'avait pas suffi, et pour une fois je devais me montrer reconnaissante envers Roger. Ils m'avaient réchauffée, posés sur mes épaules, mon buste et mes jambes. Le matin, je m'étais trouvée plus fatiguée que jamais et j'étais restée allongée là un moment, me demandant ce que je devais faire. J'avais encore une longue marge avant d'avoir de quoi rembourser la dette entièrement. J'avais passé la journée à sillonner la ville, ignorant le bipper dès qu'une vibration se faisait sentir. La journée passa vite, du moins j'étais trop épuisée pour faire attention au temps qui passait. La nuit retombée sur la ville, je me décidai à aller travailler. Mon ventre m'était douloureux, car encore aujourd'hui je n'avais pas eu la force d'avaler quoi que ce soit. Je me rendis au point de rendez-vous. Je dus repartir une demi-heure plus tard. J'étais trop mince selon eux. J'avais l'air malade. Au moins, j'avais pris une douche avant de partir. Je me rendis dans le premier restaurant rapide que je vis, mais l'odeur me dégoûtait. Je ne voulais pas manger. Il n'y avait qu'une chose dont j'avais envie à ce moment-là.

Je me trouvai devant la porte, me demandant toujours si c'était une bonne idée. Mon sac à dos contenant mon duvet et l'argent collecté pour la dette, je toquai faiblement à la porte, toujours incertaine. Je n'avais jamais rien eu pour me guider. J'allais où bon me semblait, laissant le temps filer sans jamais évoluer. Mais en ce moment, une chose me guidait. Je voulais revoir Rae. La voir plus souvent. J'avais encore l'impression de faire une erreur, car je n'avais pas plus à lui offrir ce soir que l'autre fois. Cependant, je voulais savoir. J'étais convaincue qu'après ce soir, ce serait plus clair. Je saurai où aller. Je parviendrai à rembourser cette dette pour retrouver ma liberté et être là pour Rae. Je voulais croire que c'était possible, mais au fond je ne savais ni ce que je devais faire, ni ce que je voulais vraiment.
Fiche codée par NyxBanana
Revenir en haut Aller en bas
Rae Lucas
Age : 27
Lettres déposées : 181
Anima : Rouge-Gorge
Métier : Enseignante à l'académie
Crédits : avatar: SWEET POISON





Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Mer 26 Sep - 19:34
life is about more than just surviving
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

▼▲▼


Je me lançai sur le canapé, me blottis contre un coussin tout doux, allumai la télévision devant une télé-réalité débile et brandis mon pot de glace vanille. C'est ce qu'ils font dans les films non ? Ils disent toujours qu'avec de la crème glacée, tout s'arrange. Le pire, c'est que ça fonctionne, chez eux. Moi, je trouvais bien plus intéressant la liste chimique des ingrédients que le feuilleton à la télé. C'était vraiment pas mon truc, les affaires à la Kardashian et ces fausses histoires d'amour crées de toutes pièces juste pour faire le buzz. En gardant la cuillère dans la bouche, je cherchais à comprendre ce que ça pouvait apporter à la masse de débilos collés à leur écran en cet instant-même. C'était même pas drôle. Le seul truc marrant, c'était de les voir parler comme des illettrés et se reprendre des vents par leur crush. Ok, finalement c'était peut-être un peu rigolo. Je faillis me baffer lorsque j'émis mon premier rire. Mais d'un côté, est-ce que j'avais quelque chose de mieux à faire de ma soirée ? Non, justement.

J'avais finis la journée, j'étais dans un bas de jogging confortable et je portais le pull que Lorias m'avait ramené propre devant ma porte. En y réfléchissant un peu, j'hésitai à le retirer. Depuis, la veille, j'essayais de me convaincre que l'oublier était la meilleure des idées. Nous étions trop différentes, nos vies ensemble n'avaient aucun sens. Elle ne cessait de me mettre hors de moi après m'avoir fait fondre, et je la détestais pour être aussi maîtresse de mes émotions. Mais en voyant ce pull, dans mon armoire, qui sentait encore la lessive, je n'avais pas pu résister. Il ne sentait peut-être pas son odeur, mais j'associais à elle ce que j'en humais.
Echo me rejoignit sur le canapé en quelques battements d'ailes. Il se posa sur mon épaule et se blottit dans mon cou, profitant de mes mèches lâchées pour le recouvrir. Nous étions bien tous les deux, associés à un bac de glace vanille. Je n'aurais pas pu passer une meilleure soirée. cherchais-je à me convaincre. Mais mon esprit ne cessait de me ramener à elle. Est-ce qu'elle était dehors ? Est-ce qu'elle avait froid ? Est-ce qu'elle avait faim ? Etait-elle blessée ? S'était-elle trouvée une délicieuse conquête pour sa nuit ? Je ne cessais de repenser à ce baiser qui avait semé le trouble dans mon esprit. C'était ce qui me tourmentait le plus. Je ne savais pas quoi en penser, quoi en déduire. Pourquoi avait-elle fait ça ? Pour me faire taire, en sachant que ça me clouerait sur place ? Ou parce qu'elle avait réellement des sentiments pour moi ? Moi-même, je ne savais pas ce que je voulais d'elle. Tout était flou... Et cette émission débile était loin de me changer les idées.

Tout à coup, on frappa à la porte. Je faillis tomber du canapé. Echo fut si surpris qu'il me griffa la joue de son petit bec avant de décamper dans sa petite cachette au-dessus du placard de ma chambre. J'exprimai un petit gémissement de douleur, tandis que je portais ma main à ma joue. En observant mes doigts, je découvris quelques gouttes de sang. Merde alors. Je grommelai en déposant mon pot de glace sur la table du salon. Qui pouvait bien me déranger à cette heure-ci, sérieusement ?
Je me levai et me dirigeai vers la porte que j'ouvris. A nouveau, je crus tomber à la renverse. Trop d'émotions pour ce soir. Lorias se tenait là, avec son gros sac à dos qui contenait toute sa vie. Je demeurai sans mot, beaucoup trop surprise pour savoir quoi dire. Qu'est-ce qu'elle faisait là ? Je me questionnais tellement à son sujet que je ne savais pas si je devais me réjouir ou la laisser dehors. Peut-être avait-elle besoin d'aide ? Ne sachant que dire, je lui demandai d'une voix timide et enrouée:
-Tout va bien ?
C'était tout ce que j'avais à dire. Ou du moins, c'était tout ce qui voulait sortir du fond de ma gorge. Comme si la glace m'avait congelée et que j'étais incapable de dire autre chose.
CODAGE PAR AMATIS

Revenir en haut Aller en bas
Lorias Carden
Age : 32
Lettres déposées : 154
Anima : Pigeon
Métier : Polyvalente en chômage
Crédits : Orion pour le magnifique gif de signa' ♥ Roger et moi sommes très contents et te remercions !





Lorias Carden
Affranchie
Mer 26 Sep - 21:28



Life is about more than just surviving.
Elle ouvrit la porte et sembla surprise de me voir là. Ne voulait-elle pas me voir, finalement ? Il était trop tard pour se poser la question. Je fus étonnée de voir du sang dégouliner sur sa joue. Rae n'était pourtant pas du genre à se mettre en danger. Elle était encore une fois mon opposée. Je ne pris pas le temps de répondre à sa question, je fis un pas en avant et l'enlaçai, sentant son odeur fraîche complémentée par l'odeur désormais familière de son appartement. Lorsque je reculai, je portai une main à sa joue.
- C'est plutôt à toi que je devrais demander cela.
J'essuyai une goutte qui coulait sur sa joue, osant ensuite chercher son regard. J'espérais pouvoir passer du temps avec elle ce soir, mais c'était à elle de prendre la décision. Elle ne me faisait peut-être pas assez confiance pour me laisser entrer chez elle. Je comprendrais, après tout ce qui s'était passé. Je notai la présence du pull que je lui avais emprunté. J'avais bien fait de le lui rendre, si elle l'aimait autant.

Je voulus lui dire que j'avais besoin d'elle, mais ça me semblait précipité. J'étais sur le pas de sa porte, alors que deux soirs plus tôt j'avais dû l'abandonner dans la rue à contrecoeur. Je ne voulais plus travailler ainsi comme je l'avais fait. Je devais trouver un travail stable, un appartement, et ensuite peut-être Rae accepterait de me voir plus souvent. On le pourrait, peut-être. On pourrait y arriver. Elle avait beau avoir une vie stable, j'avais déjà remarqué que quelque chose n'allait pas dans sa vie. Nous avions toutes les deux notre propre tempête intérieure. J'aimerais l'aider à s'échapper de la sienne, comme elle m'aidait sans le vouloir, sans s'en rendre compte.
Alors que j'étais habillée de la seule tenue de rechange que j'avais, elle était en pyjama.
- Je ne te réveille pas, j'espère ?
Il était tard. J'avais déjà gâché l'une de ses nuits, je ne comptais pas recommencer. Je voulais simplement passer un peu de temps avec elle, puis si je la dérangeais, je repartirais. Roger m'aiderait à trouver un endroit sauf pour la nuit. En l'observant ainsi, je ressentais le besoin de la prendre dans mes bras à nouveau, mais même si notre étreinte avait été trop courte à mon goût, je ne pouvais pas insister sans sa permission. Ces derniers temps, je m'étais rendue compte que j'avais réellement besoin d'elle. Je n'arrivais plus à continuer comme avant, volant ici et là pour survivre. Même si je ne voyais pas ma vie comme Rae avait bâti la sienne, je ne la voyais pas sans elle. Je ne savais pas si c'était passager ou si ç'allait durer, mais je savais que ce soir, comme l'autre soir, j'avais besoin de la voir. Un besoin viscéral qui me hantait à chaque instant passé dehors.
Fiche codée par NyxBanana
Revenir en haut Aller en bas
Rae Lucas
Age : 27
Lettres déposées : 181
Anima : Rouge-Gorge
Métier : Enseignante à l'académie
Crédits : avatar: SWEET POISON





Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Mer 26 Sep - 21:58
life is about more than just surviving
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

▼▲▼


Elle ne dit rien. Elle se contenta de m'enlacer. Sa chaleur me fit frémir, ce n'était pas ce à quoi je m'attendais comme salutation de sa part. Enfin, je ne savais pas si je devais encore m'attendre à quelque chose avec elle. Rien était prévu, tout était une surprise. Après l'instant qu'il me suffit afin de réaliser, je lui rendis son étreinte et appréciai grandement la serrer contre moi. Je n'aurais pas voulu la lâcher, sa chaleur me faisait un bien fou, bien plus que je n'aurais pus l'imaginer.
Lorias fut intriguée par cette griffure toute fraîche sur ma joue. Normal en même temps. Et je ne savais pas comment lui expliquer ça sans paraître stupide. Je ne pouvais pas lui dire que mon rouge-gorge de compagnie avait eu un coup de folie, comme je ne pouvais pas lui dire que je m'étais coupée avec un couteau de cuisine. A la joue, ça n'aurait aucun sens. Sa main sur ma joue, son regard dans le mien, les doutes et les questions remontaient à la surface, plus nombreuses qu'elles ne le fussent plus tôt.
-Ce n'est rien, je suis juste un peu maladroite. J'aurais vraiment pu trouver une meilleure excuse, pas sûre que Lorias gobe un tel mensonge. Ce n'était pas moi la maladroite, mais cet oiseau surexcité qui avait prit la poudre d'escampette au moment où elle avait frappé. La brune s'inquiétait de savoir si elle me réveillait. Je secouai la tête, tandis que je remarquai que je ne l'avais toujours pas invitée à entrer. Contrairement aux autres fois, nous n'étions pas pressées, pas énervées, nous avions tout le temps du monde. Déjà la dernière fois, au restaurant, je pensais que c'était le cas, que nous avions la soirée toute entière pour nous découvrir. Malheureusement, ce ne fut pas le cas. Si bien que je me demandai si après l'avoir laissée entrer, elle fuirait comme elle l'a toujours fait jusqu'à maintenant... Rien que d'y penser, je me sentais déchirée. Je ne voulais pas qu'elle s'en aille. Si elle entrait, c'était pour y passer la nuit.
-Non, ne t'en fais pas, fis-je en ouvrant en grand le battant de la porte et me décalant pour lui laisser la place de passer avec ses affaires. Entre. J'étais devant la télé.
D'ailleurs, j'avais un peu honte de ce qui était en train de passer sur l'écran. Deux filles s'engueulaient parce que soit disant, l'une d'elle avait piqué le mec de l'autre. Ce genre de dispute qui me passait totalement au-dessus... Je n'avais jamais été dans l'optique de me battre pour quelqu'un. Pourtant, c'était exactement ce que je faisais pour Lorias. Il ne me semblait pas avoir de la concurrence, mais inconsciemment, je cherchais à l'avoir pour moi. Je voulais qu'elle reste à mes côtés, que nous passions du bon temps ensemble. Regarder un film à la télé, discuter autour d'une tasse de thé, lire en nous partageant le canapé. Mais Lorias n'avait pas la vie stable dont j'étais la détentrice. Je ne pouvais pas exiger d'elle ce genre de choses...

Je me dirigeai vers le salon où j'attrapai un mouchoir en papier que je collai à ma joue afin d'éponger les quelques gouttes de sang qui marquaient ma joue.
-Tu connais la maison... Si tu veux aller te laver, manger quelque chose ou te reposer, fais comme chez toi. Lorias était venue tellement de fois chez moi, volontairement ou pas, et jamais je ne m'étais sentie si hésitante. Pourtant, je l'avais déjà vue dans toutes les situations; prête à me faire l'amour, indifférente à souhait, mourante au point que je doive la laver dans la baignoire. Je ne devrais pas me sentir si... gênée ? Parce qu'avec les récents évènements, je mourrais d'envie de m'enfuir dans ses bras mais j'avais si peur d'en ressortir blessée à nouveau.

CODAGE PAR AMATIS

Revenir en haut Aller en bas
Lorias Carden
Age : 32
Lettres déposées : 154
Anima : Pigeon
Métier : Polyvalente en chômage
Crédits : Orion pour le magnifique gif de signa' ♥ Roger et moi sommes très contents et te remercions !





Lorias Carden
Affranchie
Mer 26 Sep - 22:47



Life is about more than just surviving.
Je ne l'avais pas vue si maladroite que ça, hormis peut-être lors de notre première fois. Première... en voulais-je d'autres ? Je le croyais, en la voyant ainsi, naturelle et les cheveux légèrement décoiffés. Il me semblait à sa façon de réagir à mes dernières étreintes qu'elle le voulait aussi, et si elle refusait ce serait plutôt un non pour nous, un non contre moi en tant que personne. En tout cas, notre première nuit ensemble lui avait plue, j'en avais eu de multiples confirmations. J'hésitais à aller chercher de quoi nettoyer sa plaie, mais elle se contenta d'un simple mouchoir. En même temps, ça n'avait pas l'air bien grave. Je croyais moyennement en son excuse, mais je n'allais pas la bousculer ce soir. Elle m'avait laissée entrer, et c'était déjà une victoire en soi.

Elle me fit assez confiance pour m'offrir l'hospitalité ce soir, me laissant accès libre à tout l'appartement. Mais je n'étais pas venue pour ça. Je n'avais pas faim, je n'étais pas sale, fatiguée mais incapable de dormir ainsi, je ne voulais pas regarder la télévision. Je n'étais pas venue pour profiter de l'appartement. Je voulais des réponses que je pensais déjà avoir, et il n'y avait qu'un seul moyen de les confirmer.
- Je ne suis pas venue pour ça, répondis-je, déglutissant après coup en m'imaginant donner la raison.
Au début, je pensais venir à l'improviste pour parler, mais je n'avais jamais été douée pour les discours. Alors, simplement, je laissai tomber mon sac à dos sur le canapé et allai me glisser dans ses bras, ma main parcourant son cou pour venir attraper ses lèvres des miennes. Je n'appuyai pas trop mes gestes pour lui montrer qu'elle était libre de refuser et me mettre dehors si j'allais trop loin. Au moins, ainsi, elle savait ce que je voulais. Elle, pas son appartement, encore moins son argent. Je terminai le baiser, expirant lentement. Mon souffle coupé par mes battements de cœur lourds, j'avais enfin l'impression de respirer. J'avais déjà mes réponses, au fond, malgré mes doutes sur la réaction de Rae.
Fiche codée par NyxBanana
Revenir en haut Aller en bas
Rae Lucas
Age : 27
Lettres déposées : 181
Anima : Rouge-Gorge
Métier : Enseignante à l'académie
Crédits : avatar: SWEET POISON





Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Mer 26 Sep - 23:22
life is about more than just surviving
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

▼▲▼


Je me demandais encore pourquoi Lorias était venue ce soir-là. Attendait-elle quelque chose de moi ? Avait-elle besoin de moi ? Avait-elle besoin d'un toit pour la nuit ? Je n'osais pas réellement soutenir son regard, je me contentai de tamponner le mouchoir sur ma joue et de jeter des coups d'oeil désintéressés à la télévision. Je nous sentais tendues, debout dans ce salon, sans que je ne sache quoi faire. Elle avait la liberté de se mettre à l'aise dans mon appartement, je lui en laissais l'opportunité. De toute manière, elle en connaissait les moindres recoins, de la baignoire au lit en passant par le salon. Cet appartement, c'est un peu comme si c'était le sien. Elle y avait laissé sa marque, depuis sa première nuit ici. Depuis, je me sentais mieux quand elle était là. Sauf aujourd'hui.
Je ne suis pas venue pour ça. Mais pourquoi alors ? Enfin, mes yeux se levèrent vers elle et ils se firent interrogateurs. Je voulais qu'elle me donne des réponses, car j'avais bien peur de ne pas comprendre. Si elle ne venait pas pour combler ses besoins primaires, alors pourquoi ?

Elle abandonna son sac à dos. Il s'écroula sur le canapé tandis qu'à nouveau, elle s'approcha un peu, beaucoup, jusqu'à ce qu'elle passe sa main dans ma nuque et m'embrasse avec douceur. Je ne sus pas comment réagir. Je ne lui ai pas rendu ce baiser. J'étais trop perdue pour le faire. Je me séparai d'elle, juste assez afin de laisser un mince filet d'air passer entre nos deux visages. Mon souffle était court, mon coeur battait fort. Et je la regardai ainsi, quelques instants, dans le silence. Elle était magnifique. Depuis la première fois que je l'avais vue, je n'avais pas changé mon avis sur elle. Elle était toujours aussi belle, même dans ses pires instants. Cette beauté me fascinait, m'enchantait, je n'étais pas sûr d'être à la hauteur. Pourquoi est-ce qu'elle m'avait choisie ?
Pourquoi était-elle venue ? Je ne pouvais pas croire qu'il puisse s'agir une démarche dénouée d'émotions. Ces baisers en disaient trop, même si elle n'était pas capable d'y mettre des mots. Il y avait de la passion, du désir, un besoin. Qu'est-ce qui avait provoqué le déclic pour que soudainement, tout s'enchaîne si vite ?
Ce soir, n'était pas comme le premier soir. Je ne me laissais pas tomber éperdument dans ses bras, je ne me laissais pas guider par ses mains expertes à la découverte de son corps et du mien. Ce soir n'était pas comme le premier soir, il nous lierait plus profondément qu'on n'oserait le penser. Je ne devais pas faire d'erreur. Je devais être sûre de moi. Je devais être sûre d'elle. Mais cette chaleur, cette présence... J'en avais terriblement besoin.

Je pris sa main qui s'était logée dans ma nuque entre mes doigts. Je voulais lui demander. Mais lui demander quoi ? A l'évidence, elle était là pour moi. Mais alors, qu'avais-je besoin de savoir exactement ? Je devais m'assurer de son ressenti. Je devais m'assurer qu'elle n'était pas venue ici par envie, mais aussi parce que c'était son coeur qui le lui avait dit. Je ne pouvais pas prendre le risque d'entamer quelque chose avec elle qui me détruirait. Elle savait déjà parfaitement comment m'atteindre. Je ne devais pas lui donner une piste supplémentaire.
-J'ai juste... Je ne savais pas comment formuler cette hésitation qui me taraudait, celle qui me nouait cet estomac en cet instant-même. J'ai besoin de m'assurer que tout ça ne mènera pas à rien. Je baissai les yeux, ceux dont j'avais déjà tant de mal à maintenir dans les siens. Non pas que je la rejetais, mais simplement de peur que nous nous éloignions. Je tiens à toi et... Je sentis les larmes gonfler mes yeux en étant terrifiée de mettre un mot sur ce qui m'effrayant. ... J'ai peur que ça me détruise. Je parvins à redresser mon regard, à grand peine. Prouve-moi que j'ai tort, la suppliai-je d'une voix tremblotante.


CODAGE PAR AMATIS

Revenir en haut Aller en bas
Lorias Carden
Age : 32
Lettres déposées : 154
Anima : Pigeon
Métier : Polyvalente en chômage
Crédits : Orion pour le magnifique gif de signa' ♥ Roger et moi sommes très contents et te remercions !





Lorias Carden
Affranchie
Jeu 27 Sep - 0:47



Life is about more than just surviving.
Elle était plus incertaine que moi. Tandis que j'abandonnais peu à peu mes doutes, les siens grandissaient en elle et j'avais peur de voir mon espoir s'écrouler devant mes yeux tandis qu'elle se laissait aller à ses craintes. Un pincement manqua de me briser le coeur lorsqu'elle me dit ne plus vouloir souffrir. Je lui faisais tant de mal ? Depuis le début ? Encore une fois, j'eus envie de fuir, le besoin de courir à en perdre haleine faisant battre mon sang dans mes veines. Ses mots me coupèrent le souffle un moment. Elle tenait à moi. Elle venait de l'avouer, tandis que j'étais incapable de dire un mot. Comment lui prouver que je ne lui voulais pas de mal ? Que, au contraire, je voulais son bonheur ? Un bonheur que je n'étais pas sûre de pouvoir lui apporter, mais j'étais revenue la voir plusieurs fois depuis ce moment où je lui avais rendu le collier. Elle m'avait aidée, j'avais essayé de me faire pardonner, mais me faire comprendre... c'était autre chose. J'avais essayé de le lui dire, l'autre soir au restaurant. J'avais essayé de lui avouer qu'elle était mon seul point fixe dans ma vie actuelle. Mon phare dans cette nuit grisâtre.

Je pris ses mains, nécessitant son contact pour trouver la force de respirer et m'exprimer. Sans savoir ce qu'elle voulait, je ne savais pas quoi lui répondre. Je fis glisser mes doigts entre les siens, appréciant le contact, cherchant mes mots sur sa peau. Je devais tenter une réponse. Je craignais de la perdre à jamais si je ne parlais pas maintenant. Je tombais dans son regard, le sol me paraissant bien moins solide alors que je me confrontais à un style de vie auquel j'avais toujours voulu échapper. Mais Rae n'était pas ma mère. C'était injuste de lui associer ses défauts.
- Je suis venue pour ça. Parce que je pense toujours à toi, et je ne peux plus continuer sans te voir.
Je peinais, j'avais peur de dire le mauvais mot qui scellerait à jamais la porte qui nous séparait. Un lien nous unissait, mais ce n'était clairement pas nos modes de vie. Nous pourrions découvrir ce lien, ce fil qui nous liait, nous amenant dans cette situation dangereuse. Je ne pouvais plus nier le fait que je n'étais pas seulement attirée par Rae. Elle s'était occupée de moi à plusieurs reprises quitte à se mettre en péril, c'était plus que tout ce qu'on avait pu faire pour moi auparavant. Même ma mère n'avait pas su agir ainsi avec moi.
- Tu es altruiste. Toujours prête à aider les autres, me répétai-je. Tout l'opposé de moi. C'est pourquoi je...
Je n'arrivais pas à terminer cette phrase. J'avais l'impression d'en demander trop. Je ne voulais pas qu'elle croie que j'avais juste besoin d'un toit et d'un peu d'aide, car je m'étais toujours débrouillée, et dans les pires cas la mort ne me faisait pas peur. Cela allait au-delà de tout raisonnement. Je la voulais elle, sans que je puisse l'expliquer.
Fiche codée par NyxBanana
Revenir en haut Aller en bas
Rae Lucas
Age : 27
Lettres déposées : 181
Anima : Rouge-Gorge
Métier : Enseignante à l'académie
Crédits : avatar: SWEET POISON





Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Jeu 27 Sep - 18:42
life is about more than just surviving
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

▼▲▼


Je me sentais aussi cottoneuse que l'autre soir, quand elle avait disparu dans la rue. J'avais la terrible sensation que mes jambes pouvaient me lâcher à n'importe quel moment. Je n'avais pas le courage d'affronter Lorias, je ne voulais pas la blesser, je ne voulais que son bien. Mais je devais aussi penser à moi. Et les dernières fois, j'avais été si triste ou enragée envers elle, que je ne voulais pas que ça se reproduise. J'avais trop peur de souffrir à cause d'elle. Riley m'avait déjà fait endurer l'enfer durant de longs mois, je ne voulais pas m'enfermer à nouveau dans une relation toxique. J'avais besoin d'être bien, avec quelqu'un qui ressentait autant de sentiments pour moi que j'en aurais à son égard.
Quand Lorias prit mes mains, je puisai enfin en moi la force de lui faire face. Cette chaleur, cette présence, me rendait plus forte et plus confiante. Je voyais qu'elle n'avait pas les mots, elle non plus. Cherchait-elle à me convaincre de ses sentiments ou au contraire, m'expliquer que rien ne pourrait se passer entre nous ? Je ne pouvais pas croire cela. Ses baisers témoignaient d'autre chose. Ce soir-là n'était pas comme le premier soir, elle n'était pas en mode survivante. Il y avait bien plus aujourd'hui. Le temps s'était écoulé depuis cette première nuit et nos rencontres s'étaient enchaînées. Nous avions tissé quelque chose toutes les deux. Et quand je voyais de quel pied nous avions démarré notre relation, je me demandais comment nous avions pu en arriver là.

Ses paroles me confirmèrent qu'elle n'était pas là pour profiter d'un endroit chauffé et sûr où crécher. Ses mots allaient dans le même sens que les miens et s'assemblèrent aussi bien que nos doigts le faisaient en cet instant. Je scrutais son regard et celui-ci témoignait bel et bien qu'elle ne mentait pas. Lorias n'avait jamais été si sincère, ou du moins je ne l'avais jamais vue face à une telle vérité. Et je ne pouvais expliquer ô combien ça me soulageait de l'entendre. Je me sentais libérée de ce lourd poids, celui du doute qui s'en allait pour me laisser plus légère. Je me sentis reprendre consistance, mes jambes retrouvèrent leur solidité. Je ne pouvais pas lui en demander plus. Elle avait déjà tout dit.
Je lâchai l'une de ses mains pour l'enfouir dans ses mèches brunes, l'attirant doucement à moi et ce fut à mon tour de l'embrasser cette fois-ci. Mon ventre se dénoua à ce geste, à ce contact qui témoignait qu'elle n'avait plus besoin de donner des explications. J'avais su accorder l'émotion de ses yeux verts avec ses mots et ça avait suffi à me convaincre. Je la voulais auprès de moi afin que nous puissions enfin passer un moment où nous nous accordions. Fini la haine, la tristesse, la déception ou le regret pour ce soir. Lorias était là, m'avouant à coeur ouvert ce qu'elle ressentait pour moi et je n'avais pas à en demander d'avantage. J'appréciai pour la première fois la saveur de ses lèvres contre les miennes, celles qui m'avaient tant tentées lors de notre première rencontre. Aujourd'hui je me rendis compte qu'elles m'avaient terriblement manquées, comme si elles contenaient une douce saveur sucrée qui m'invitait à les goûter encore une fois. Mais nous avions la nuit pour cela, non ?
CODAGE PAR AMATIS

Revenir en haut Aller en bas
Lorias Carden
Age : 32
Lettres déposées : 154
Anima : Pigeon
Métier : Polyvalente en chômage
Crédits : Orion pour le magnifique gif de signa' ♥ Roger et moi sommes très contents et te remercions !





Lorias Carden
Affranchie
Jeu 27 Sep - 22:22



Life is about more than just surviving.
Elle me répondit à son tour, sans mots. Mon pouls terrifié fut anesthésié par son étreinte. Je laissais mes doutes de côté pour répondre à son geste, entourant sa taille de mes bras pour l'attirer à moi. J'avais besoin de son contact. Ces derniers temps, les nuits dans la rue m'avaient rendue la tâche d'oublier Rae bien difficile. Frigorifiée malgré mon duvet, j'avais imaginé la chaleur du corps de Rae contre moi. J'avais ressenti le besoin de l'enlacer à nouveau, peu importait où. Je n'avais pas besoin de son appartement pour survivre, mais simplement d'elle. J'aurais pu continuer à tourner autour du pot encore longtemps, lui offrant un cadeau entre deux piques. Mais à quoi bon ? Je l'aurais perdue définitivement. Ma vie n'avait déjà pas de sens, mais si on me retirait Rae, je n'aurais plus aucun point de repère. Avant de la rencontrer, je ne m'accrochais à rien, me détachant de tout pour vivre sans contraintes. Finalement, il y avait toujours des contraites. On ne pouvait pas vivre libre dans un monde comme celui-ci. Alors, peut-être que je devrais faire un effort. M'accrocher à quelque chose, ou à quelqu'un, pour la première fois.

Mes doigts entrèrent au contact de sa peau alors que mes mains jouaient avec le bas de son haut de pyjama. Je m'arrêtai soudainement, brisant le contact. J'accrochai le regard de Rae, perdue. Le voulait-elle au moins ? Cette fois, ce n'était pas comme le premier soir. Ce n'était pas un jeu. Si demain elle me disait ne plus vouloir me revoir, après une telle nuit, la rue aurait raison de moi. Je n'avais pas d'autre refuge que ses bras et il n'y avait nul part d'autre où je voulais être en ce moment-là.
- Rae...
Je devais être certaine qu'elle était certaine aussi, que ce n'était pas juste cette fois. Nous ne pouvions nous permettre d'incertitude maintenant. Nous nous autodétruirions.
Fiche codée par NyxBanana
Revenir en haut Aller en bas
Rae Lucas
Age : 27
Lettres déposées : 181
Anima : Rouge-Gorge
Métier : Enseignante à l'académie
Crédits : avatar: SWEET POISON





Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Jeu 27 Sep - 22:53
life is about more than just surviving
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

▼▲▼


Je me laissais aller pour de bon aux respirations de Lorias, à son souffle sur mon visage, à ses mains qui passaient autour de mes hanches pour me tirer un peu plus vers elle. Je ne réfléchissais plus, je me laissais guider car je savais que tout irait bien tant que j'étais avec elle. Ou du moins, pour ce soir. Lorias semblait avoir le chic pour s'attirer les pires ennuis et pour se mettre dans les pires situations. J'espérais pour elle -et pour moi si nous poursuivions sur cette lancée- que la chance finirait par tourner car je ne tenais pas à me retrouver mourante dans une rue froide de la ville comme je l'avais retrouvé quelques temps plus tôt. Néanmoins, là, ce soir, j'étais persuadée que j'allais trouver un sommeil plein de quiétude. Car elle serait là. Et si elle cherchait à s'en aller, je la retiendrais. De toutes mes forces. Je ne voulais pas d'un fantôme dans mes draps, je voulais sa personne avec sa chaleur, sa présence, son sentiment de sécurité et de douceur.
Tout ce que nous faisions ce soir-là était radicalement différent des autres fois. Pas de colère, pas de tristesse, nous étions simplement là, toutes les deux, à se livrer afin de mieux se comprendre. La douceur était de mise, rien avoir avec la première fois qu'elle avait mis les pieds ici. Cette fois-là, c'était le désir et la curiosité qui guidaient nos gestes. Aujourd'hui, nous avions le temps. Je savais qu'elle n'allait pas s'enfuir et que je pouvais profiter de son être tout entier, de son odeur, de ce qu'elle avait à m'offrir.
Gardant une main derrière sa nuque, l'autre se glissa dans le creux de son dos. Je faufilai mes doigts sous ses vêtements pour y trouver sa peau fraîche, montrant qu'elle était restée longtemps à l'extérieur avant d'arriver ici. Je ne voulais pas la lâcher et ce fut elle qui rompit le baiser après avoir trop longtemps titillé le bas de mon pull. En entendant mon prénom se faufiler ainsi entre ses lèvres, je frissonnai. Je la voulais tout autant qu'elle me désirait. Cela impliquait donc de se dénuder. Je n'avais plus aucune honte à ce sujet avec elle. Après avoir couché avec elle une première fois, je l'avais déjà déshabillée et je l'avais lavée dans ma baignoire. Je crois bien que toutes les deux, nous nous étions déjà vues dans toutes les situations possibles. Je n'avais plus de gêne envers elle. Mais je n'en avais jamais assez de redécouvrir ses courbes.

Alors, en guise de réponse, j'enlevai ce pull qui me tenait si chaud. Je n'en avais plus besoin, même plus pour me rappeler de la possible odeur de Lorias. Elle était là, je ne requérais rien d'autre. Comme j'étais déjà en mode pyjama, il ne fallait donc pas préciser que je ne portais pas de soutien-gorge. Les joues rosies par la température grimpante entre nous, je jetai un regard au haut de Lorias. Celui-ci était clairement de trop. Je pris les devants de le lui retirer à elle aussi avant de me coller à elle à nouveau, l'embrassant de plus belle.

CODAGE PAR AMATIS

Revenir en haut Aller en bas
Lorias Carden
Age : 32
Lettres déposées : 154
Anima : Pigeon
Métier : Polyvalente en chômage
Crédits : Orion pour le magnifique gif de signa' ♥ Roger et moi sommes très contents et te remercions !





Lorias Carden
Affranchie
Jeu 4 Oct - 23:30



Life is about more than just surviving.
Tout s'enchaîna, mais plus lentement que la première fois. Cette fois-ci, je pris le temps de graver sur mes doigts la mémoire de la peau de Rae. Sa texture, sa douceur, sa chaleur. Je voulais me souvenir, au cas où ça devait se terminer prématurément. Ce moment était important. C'était le début ou la fin de quelque chose. Je devais retenir le goût de ses lèvres. La force de son contact. Son parfum. Les battements de son coeur qui s'accéléraient au gré des miens. Sans pouvoir définir l'étendue de mes sentiments, en l'embrassant ainsi j'avais la certitude que ce n'était pas qu'une simple question d'attirance, de besoin passager. Nous avions besoin de l'autre ce soir, mais pas seulement pour la nuit. Demain, nos vies n'auront pas changées. Nos vies auront toujours le même aspect. Sauf si nous décidions de les changer ensemble. On pouvait faire quelque chose, non ? Reprendre le contrôle de nos vies.

Je m'accrochais un peu plus à elle, l'espoir m'amenant une vivacité soudaine. Je me reculai vivement après un baiser fugueux. Je saisis la main de Rae et l'emmenai avec moi jusque dans la chambre. J'attrapai le haut de son pantalon de mes deux index et l'attirai à moi pour l'embrasser à nouveau. J'entrepris de défaire nos pantalons. Je les défis lentement, malgré le désir qui me tiraillait le ventre. Je craignais d'aller trop vite. Que ça s'arrête.
Je goûtais doucement à sa peau, avec la tendresse que je n'avais jamais su lui montrer. Je ne m'étais pas montrée brutale la première nuit, mais je ne lui avais pas montré autant de moi. Je n'avais montré aucune vulnérabilité, au contraire de cet instant où je lui donnais mon âme en plus de mon corps.
Fiche codée par NyxBanana
Revenir en haut Aller en bas
Rae Lucas
Age : 27
Lettres déposées : 181
Anima : Rouge-Gorge
Métier : Enseignante à l'académie
Crédits : avatar: SWEET POISON





Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Mer 10 Oct - 23:07
life is about more than just surviving
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

▼▲▼


Tout était si différent de la dernière fois. Lors de cette fameuse soirée, qui s'était passée il y a quelques semaines à peine, je n'avais pas demandé, vécu, ressenti, les mêmes choses. Avant, chacune de ses caresses, de ses doigts qui parcouraient mon corps, y laissaient des marques brûlantes de désir. Aujourd'hui, je voyais toute la douceur que Lorias était capable d'y mettre et cela suffisait à me rendre plus confiante. Je me laissais aller éperdument sous ses baisers qui réveillaient au fond de mon être cette envie d'elle. Mais nous avions le temps, nous avions la nuit, rien d'autre ne comptait. La belle brune suffisait à me faire oublier tous mes maux, tous mes doutes. Qui l'aurait cru, quelques jours plus tôt ? Qui l'aurait cru, le jour où j'ai jeté son kebab à la poubelle, le jour où nous nous étions disputées au café, le jour où elle m'avait abandonnée dans la rue, ou encore celui où elle m'avait dérobé ce collier si cher à mes yeux ? Cette relation avec elle était sans queue ni tête, certains pourraient me dire que j'étais inconsciente de me jeter à corps perdu dans la gueule du loup. Cependant, je ne voyais plus Lorias comme un prédateur en chasse constante de mon malheur. Elle avait fait ses preuves. Je lui accordais ma confiance. Ca me soulageait. Je me sentais enfin libérée.

Elle me tira dans la chambre à coucher et je me laissai faire. Bientôt elle s'attarda sur les ficelles de mon bas de jogging qui ne lui résista pas bien longtemps. Le sien non plus ne fit pas long, d'ailleurs. Je voyais son corps, je redessinais ses courbes de mes doigts, puis posant mes mains sur ses hanches, je l'attirai plus proche de moi en l'embrassant encore. Puis je décidai de m'arrêter un instant, comme si le temps était suspendu et sous la faible lumière diffusée par ma lampe de chevet, je scrutai son visage. Ses traits étaient marqués par la vie qu'elle avait mené. Ils ne ressemblaient en rien aux miens qui avaient toujours tout eu pour être heureuse. Sauf quelqu'un pour m'accompagner, quelqu'un en qui je pouvais avoir confiance, sur qui je pourrais me reposer. C'était peut-être encore tôt pour le dire, après tout nous nous entendions bien depuis quelques jours seulement. Je voyais notre relation comme un petit bourgeon qui venait de sortir de terre, jeune et frêle, mais déjà si vert qu'il témoignerait d'une magnifique fleur à la fin de sa croissance.

Après cette courte pause où j'ai eu le temps de reprendre mon souffle tout en la contemplant, mes lèvres saisirent les siennes pour un nouveau baiser langoureux. La serrant toujours contre moi, je la guidai pour qu'elle recule jusqu'à rencontrer le matelas. Je la fis s'allonger doucement, la retenant d'une chute inespérée en la retenant avec mes bras. Je sentais son souffle chaud sur mon visage, je frémissais.
CODAGE PAR AMATIS

Revenir en haut Aller en bas
Lorias Carden
Age : 32
Lettres déposées : 154
Anima : Pigeon
Métier : Polyvalente en chômage
Crédits : Orion pour le magnifique gif de signa' ♥ Roger et moi sommes très contents et te remercions !





Lorias Carden
Affranchie
Mer 31 Oct - 19:49



Life is about more than just surviving.
Elle avait pris les devants, me repoussant contre le matelas, ses bras me tenant avec une tendresse que je ne connaissais pas. Je n'avais pas l'habitude qu'on s'occupe de moi ainsi. Je prenais habituellement les devants. Et relations sexuelles à part, je n'avais jamais eu personne sur qui réellement compter. Rae était-elle ce genre de personne qui s'occupe des personnes qu'elle aime ? Ce genre de personne qui montre son affection par des gestes tendres et se donne corps et âme pour s'assurer que la personne aimée va bien ? Elle s'était déjà beaucoup occupée de moi. Je tremblai sous le poids de la culpabilité, car à chaque caresse qu'elle m'offrait, j'avais l'impression de ne pas mériter sa présence.

Je la serrai un peu plus fort contre moi. Ce regard partagé quelques secondes plus tôt avait été lourd de sens. Nos vies étaient terriblement différentes, pourtant elles ne cessaient de se croiser. Nous ne pouvions plus continuer nos vies séparément sans se croiser. Nous étions liées, quoiqu'il arrive, et ce que je commençais à ressentir pour elle m'empêchait de m'éloigner. Son corps entre mes bras me rassurait, sa chaleur me redonnait un peu de vie. Après tout ce qui m'était arrivé ces dernières semaines, je ne pensais pas mériter cela. J'avais toujours pensé qu'il fallait seulement que je me laisse aller, mais je ne pouvais plus laisser passer ma vie comme bon me semblait. Rae se souciait de moi, même si elle avait eu du mal à l'admettre, et cette responsabilité m'obligeait à faire un peu plus attention à moi. Je devais pouvoir être là pour elle. En état de m'occuper d'elle. Après ce qu'elle avait fait pour moi.
Je passai une main dans ses cheveux, laissant mon visage se perdre dans son cou. Rae était une chance incroyable que je ne pouvais pas risquer de perdre.
Fiche codée par NyxBanana
Revenir en haut Aller en bas
Rae Lucas
Age : 27
Lettres déposées : 181
Anima : Rouge-Gorge
Métier : Enseignante à l'académie
Crédits : avatar: SWEET POISON





Rae Lucas
Érudite enseignante à l'Académie des Lions (Alliance)
Mar 20 Nov - 19:39
life is about more than just surviving
Nous sommes nés seuls, nous vivons seuls, nous mourons seuls ce n’est que par notre amour et l’amitié que nous pouvons créer l’illusion d’un instant que nous ne sommes pas seuls. orson welles.

▼▲▼


Tout s'était enchaîné très vite avec Lorias depuis notre première rencontre. Nos routes n'avaient cessé de s'entrecroiser, de s'entrechoquer. Les débuts furent électriques, si j'en avais eu la force, j'aurais certainement pu l'étrangler de mes propres mains. Son indifférence m'avait rendu folle plus d'une fois et pour la première fois, ce soir-là, je me sentais enfin briller à ses yeux. D'une faible lumière pour l'instant certes, néanmoins je sentais que je n'étais plus qu'une simple conquête. J'étais plus importante que ça... Et qu'est-ce que ça faisait du bien de me sentir considérée. Je n'avais cessé de la poursuivre, elle n'avait cessé de me jouer des tours, et une fois que nous nous étions enfin trouvées sur la bonne voie, ensemble, j'avais l'impression d'être partie pour ne plus la lâcher de sitôt. Nous étions passées par trop de mauvaises phases pour que je gâche cette opportunité. Quelques semaines plutôt, je jugeais Lorias comme étant la pire de toutes mes rencontres. Ce soir, elle était devenue la plus belle.

Ces sentiments qui naissaient à son égard me faisaient perdre la tête, son souffle chaud sur ma peau me faisait frémir, ses mains parcourant mon corps m'enflammaient. Je me laissais porter par mon coeur qui s'évertuait à garder un rythme plausible, car j'avais l'impression qu'il allait lâcher. J'avais envie de lui dire mille mots, mais je n'avais aucune idée desquels choisir. J'avais envie de lui offrir mille choses, mais je ne savais pas par laquelle commencer. Lorias voulait sûrement me remercier pour tout ce que j'avais fait pour elle et je voulais la gratifier elle aussi. Pour être là. Pour nous avoir donné une chance.
Je couvris de baisers ardents le cou de la belle brune. Mes doigts parcouraient avec hésitation les bretelles de son soutien-gorge, puis de ses contours. Je glissai l'une de mes mains dans son dos pour défaire l'agrafe et je l'en défis.
J'avais l'impression de perdre pied, ainsi dans le creux de ses bras. Je m'y sentais bien mais j'avais envie de m'y ressentir terriblement mieux encore. Nous avions déjà vécu cet instant, quelques semaines plutôt, bien que dénué de sentiments. Ce soir, tout est différent, même si nous avons déjà connaissance du chemin que nous empruntions.

CODAGE PAR AMATIS

Revenir en haut Aller en bas
Lorias Carden
Age : 32
Lettres déposées : 154
Anima : Pigeon
Métier : Polyvalente en chômage
Crédits : Orion pour le magnifique gif de signa' ♥ Roger et moi sommes très contents et te remercions !





Lorias Carden
Affranchie
Mar 5 Fév - 23:19



Life is about more than just surviving.
Nous passâmes la nuit ensemble dans une bulle paisible. Pour la première fois, il n'y avait pas de conflit entre nous. Pour la première fois, je ne prévoyais pas de lui voler son fric pour me casser à l'aube et aller profiter d'un bon petit kebab dans le plus beau parc d'Edimbourg. Et pour cette raison, pour la première fois, je me sentais vulnérable dans les bras de quelqu'un. Plus vulnérable que lorsque j'étais dans les bras de ma mère avec soixante-dix pour cent de chance qu'elle me fasse tomber par terre par inattention ou colère du fait que je lui postillonnais au visage. Plus vulnérable que lorsque je m'étais enfoncée cette ultime seringue dans le bras en bon rat de laboratoire dans l'unique but de récupérer le collier que j'avais volé à Rae et vendu à des dealers pour quelques sous. Plus vulnérable que - finalement - je ne l'avais jamais été auparavant, même lorsque j'avais fini à moitié morte dans une ruelle dégueulasse, et c'était arrivé très souvent. J'avais arrêté de compter quand un clochard m'avait réveillée dans la rue et dit que je méritais mieux que ça. Je méritais que dalle.

Je ne méritais pas l'hébergement gratuit que Rae m'offrait actuellement en échange de compagnie. Je ne méritais pas son attention, sa chaleur, car tout ce que j'en avais tiré n'avait été que fourberies. Je n'y donnais pas la même importance que tous les autres, tous ceux qui pouvaient considérer Rae comme un être égal et qui ne lui portaient pourtant aucune attention, ni dans le but de la rendre heureuse, ni dans celui de lui faire du mal. C'est en me réveillant le matin et contemplant ma compagne de la nuit endormie que je décidai d'agir. Je quittai les draps, enfilai mes vêtements sales, attrapai un peu de monnaie dans le sac de Rae et quittai l'appartement en silence.
Fiche codée par NyxBanana

Revenir en haut Aller en bas





Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
I N S T I N C T S :: Rencontre des Esprits :: Edimbourg (l'Alliance) :: Quartier Calton Hill-
Sauter vers: